L'achat de mon Djet :

Je suis donc l'heureux propriétaire d'un Matra jet 5, version luxe, de 1967. Devrais-je plutôt dire de pièces de Djet, étant donné qu'à l'heure actuelle il est complètement démonté. Lorsque je l'ai vu pour la première fois, il traînait au fond d'un jardin. L'herbe arrivait facilement à le dépasser et avait commencé depuis plusieurs années à étendre son territoire dans l'habitacle de la voiture. Tant et si bien qu'il y avait à peu près 5 cm de terreau dans la voiture. Celle-ci était recouverte d'une magnifique bâche bleue, complètement perméable...dommage.

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Je suis désolé pour la qualité médiocre des photos, mais celles-ci sont tirées du film que j'avais fait lors de ma première visite chez l'ancien propriétaire. N'ayant pas de carte d'acquisition vidéo j'ai pris en photo la TV. ;-)

Le Djet tenait sur ses quatre roues, la coque était posée sur le châssis, le moteur et la boîte montés. La coque avait retrouvé en partie sa couleur grise si caractéristique, mais les années aux intempéries lui donnaient quelques reflets verdâtres (mousse). Pour moi tout ce qui comptait c'est qu'il ait encore ses belles petites ailes d'origine. Le masque avant avait été changé par une pièce d'origine Matra, suite à une petite touchette. Au fur et à mesure je glane des renseignements auprès du propriétaire pour connaître les travaux qui avaient déjà été fait. Le châssis avait été revu complètement, la traverse avant changée à cause d'une corrosion bien avancée, le moteur d'origine remis à neuf. Bien évidemment le vendeur me dit qu'il dispose d'un lot de pièces qui justifie le prix.

Les semaines passent et je réfléchi...compte mes sous...envisage de faire de la place dans le garage...non non ce n'est pas possible tout ne rentrera pas…

Je me décide à rappeler le vendeur afin de voir s'il a réfléchi à l'offre que je lui avait faite. Après négociation par téléphone, chacun fait un geste, et l'affaire est conclue. Quelques jours plus tard, et grâce à l'aimable collaboration d'un ami, le Djet prend la route, sur un plateau. Comme il est en pièces détachées, le coffre est plein de pièces qui sentent bon cette odeur si typique aux voitures anciennes.

Enfin, je l'ai...je n'y crois pas…il sera magnifique.

Je reviens sur terre lorsque le "convoi" arrive devant chez moi. Car je ne vous ai pas encore dit le plus amusant. A l'achat j'avais 22 ans, je vivais donc chez mes parents qui étaient bien au courant que j'allais voir un Djet ; mais rien de plus. Je vous laisse imaginer leur surprise lorsqu'ils nous ont vu arriver. D'autant plus que leur garage était déjà investi par ma Murena 2.2L et que leurs propres voitures dormaient à la belle étoile. Heureusement pour moi ils sont compréhensifs, et mon père n'est d'ailleurs pas insensible aux charmes du Djet.

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Quelques jours se passent et mon Djet continu à passer ses nuits dehors car je n'ai pas d'endroit où le mettre. Un ami qui dispose d'un hangar me propose de l'y abriter pendant quelques mois. Même si l'endroit est à environ une heure de route de chez moi, j'accepte immédiatement. Mon Djet s'y repose une ou deux semaines. Je décide ensuite de démonter ce qu'il reste pour reprendre la restauration à zéro. Un week-end, la passion au cœur je part tôt le matin pour le hangar et démonte. L'objectif au petit déjeuner : "Dimanche soir je remonte le coffre plein en laissant la coque et le châssis là bas."

Le week-end semble trop court, et pourtant le dimanche soir je remonte le coffre plein. Je n'avais laissé sur place que le châssis, la coque, le moteur et la boîte.

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Au cours du démontage, je me suis rendu compte que le châssis n'avait que peu souffert de es années dehors. Seulement quelques tâches apparaissaient sous le coffre arrière. Quelle chance.

Quelques temps après, le châssis et la coque sont de retour. Comme j'ai trouvé un carrossier pour se charger de la caisse, je décide de l'attaquer immédiatement. J'ai donc gratté et poncé, les différentes parties qui n'étaient pas encore décapées. La caisse ainsi prête, elle remonte sur le plateau afin de la conduire chez le carrossier. La suite des événements va me montrer qu'un an après il sera toujours dans le même état … patience … patience.

Amitiés
Yannick